[Le Palais de la Foire de Lyon]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0047 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 17,5 x 12,5 cm (épr.)
historique Suite au départ de la Foire de Lyon pour Chassieu (Eurexpo) en 1984, le quartier situé au nord de la Tête-d'Or est dévolu à la constitution d'une Cité internationale. Le groupe Serl-Sari, qui a déjà aménagé le quartier de la Défense à Paris, est choisi comme aménageur du projet, en association avec l'architecte Renzo Piano. Ce dernier propose la démolition de l'ancien Palais de la Foire, et met en avant une maquette innovante pour ce quartier de Lyon. La façade de l'ancien Palais sera toutefois conservée et intégrée au nouveau Musée d'art contemporain de Lyon.
historique Le 16 octobre 1989, le préfet de région, Jacques Monestier, a expliqué la décision prise par les membres de la COREPHAE sur le non-classement du palais de la Foire du quai Achille-Lignon. "Ce vote met un terme à l'instruction du dossier par les services de la Direction régionale des affaires culturelles sous l'angle d'une protection juridique éventuelle". Si quelques bruits avaient filtré, dès le 12 octobre, sur l'avis rendu par la Commission régionale du patrimoine historique, archéologique et ethnologique, le président en titre de la COREPHAE met ainsi un terme aux rumeurs. C'est donc maintenant une certitude, l'ancien palais de la Foire ne sera pas classé. Préservant le secret des délibérations de la COREPHAE, le communiqué de la préfecture note toutefois qu'"une large majorité des membres a estimé que l'intérêt de cet ensemble architectural, tant sur le plan de l'histoire que sur le plan de l'art, n'était pas suffisant pour proposer qu'il soit protégé". Alors que cette même commission, au mois de juillet 1989, avait émis le voeu à la quasi unanimité que le sort du Palais soit examiné, laissant présager un classement du site ou au moins une inscription. C'est une marche arrière qu'a effectué la vingtaine de membres de la commission réunie aux Archives départementales. Le communiqué insiste sur la démarche qui a conduit les membres, de la commission à se prononcer. Il rappelle l'audition d'Henry Chabert, l'adjoint à l'Urbanisme de la ville de Lyon qui a présenté les projets actuellement en cours sur cette partie de ville. L'adjoint de Michel Noir a montré les premières esquisses de Renzo Piano sur les nouvelles réalisations. En fait, il semblerait que, parmi les personnes siégeant à la commission, les techniciens plus que les élus se soient prononcés contre le classement, rejoignant l'opinion générale que l'intérêt de l'ancien palais de la Foire ne justifie aucun classement. De plus, aucun des éléments pris en compte pour une éventuelle conservation ne sont originaux, ni des témoins majeurs de l'architecture d'une époque. Avec cette fin de non-recevoir, c'est un terme définitif qui est mis au problème du classement. Mais, du côté de la mairie, Michel Rivoire insiste sur le fait que la décision de la COREPHAE "ne remet pas en cause la concertation menée depuis l'été". II tient également à préciser que "le temps n'a pas généré un appauvrissement, bien au contraire, le projet a gagné en qualité". Renzo Piano est en train de remettre au point un dossier qui devrait être présenté d'ici à la fin du mois. Restera encore un détail à régler : l'implantation de la tour. S'il est vraisemblable qu'elle sera implantée plus au nord, vers le pont Poincaré. L'architecte des Bâtiments de France aura encore son mot à dire lors du dépôt du second permis de démolir consécutif au nouveau projet de Renzo Piano. Le site se trouve, en effet, dans le périmètre d'un site classé. Source : "Achille-Lignon : les bulldozers à quai" / F.P. [Frédéric Poignard] in Lyon Figaro, 17 octobre 1989, p.4.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP00738.

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